ASIE / LAOS / MAI 24
Luang Prabang & Vang Vieng, dernières étapes d’un court séjour au Laos
Contrairement à la Thaïlande où nous avons reconduit notre visa sans l’ombre d’une hésitation, on peut dire qu’au Laos ça a été une toute autre ambiance. On avait pourtant entendu que du bien sur ce pays : un accueil chaleureux, des locaux souriants et serviables, des paysages incroyables. En bref, une expérience aux antipodes de ce que nous avons vécu dès notre arrivée.
La seule chose sur laquelle nous étions d’accord, ce sont les paysages. Il n’y a pas eu un seul moment où l’on s’est dit que l’environnement autour de nous n’en valait pas la peine. Mais entre les galères de transport, des intoxications alimentaires mais aussi, et surtout, l’attitude des laotiens à notre égard, tout ceci ne nous a sans doute pas aidé à apprécier le pays à sa juste valeur. Nous avons eu plusieurs fois l’impression que, parce que nous étions étrangers, nous devions, et excuse-moi du terme, clairement nous démerder.
Et au vu des réactions de nos camarades backpackers dans certaines situations, nous n’étions pas les seuls à prendre à coeur cet accueil finalement pas aussi chaleureux que celui auquel on pouvait s’attendre. Bon, nous avons tout de même eu des échanges agréables avec certains locaux, mais ils n’ont représenté qu’une infime minorité par rapport à l’ensemble de ce que nous avons pu vivre sur un mois.
Les deux dernières semaines au Laos ont donc été assez expéditives. La maladie n’a pas joué en notre faveur non plus. Cet article sera donc assez court et surement pas très représentatif des villes présentées (ni du Laos en général). Il est bien évident que les expériences sont propres à chacun.e.s en fonction d’un état d’esprit à un instant T et dans un contexte précis. Je ne ferai pas de cette expérience au Laos une généralité mais au même titre que les coups de coeur, il me semble qu’il est tout aussi important de partager ses désillusions, quand il y en a.
Comment se rendre a Luang Prabang ?
Etant dans le village de Nong Khiaw avant de nous rendre à Luang Prabang, il nous a simplement fallu prendre un minivan. Il est possible d’acheter ses tickets directement à la station de bus de Nong Khiaw ou bien de passer par les nombreuses agences présentes dans le village. Comme la station de bus était fermée au moment où nous souhaitions prendre nos billets, nous sommes donc passés par l’une d’entre elles. Ils sont venus nous chercher directement à notre hôtel le lendemain matin et, à notre grande surprise, nous avons directement pris la route pour Luang Prabang après avoir récupéré d’autres passagers. Nous pensions qu’il s’agissait simplement du taxi qui nous conduirait à la station. Ce fut néanmoins les 3 heures les plus longues de toute ma vie. La conduite du chauffeur était épouvantable. Entre vitesse (beaucoup trop) excessive, virages et coup de frein, il valait mieux avoir son estomac accroché. J’ai réussi tant bien que mal à garder le contenu du mien mais ce ne fut pas forcément le cas des mes voisins de sièges, te voilà prévenu.e.
Depuis les villes d’Huai Xai, Oudomxai, Vang Vieng et Vientiane, il est également possible de se rendre à Luang Prabang en empruntant la ligne de train chinoise. Les prix ne sont pas plus chers que le bus (en fonction de la classe choisie) et surtout, c’est un gain de temps considérable.
Où loger ?
Nous avons logé à l’hôtel Xuan Keo Place House. L’hôtel est propre, le petit-déjeuner est inclus et le propriétaire très serviable. Il est possible de passer directement par lui pour tout ce qui est réservation de tours, location de scooter, billets de train, avion et bus. L’hôtel est idéalement situé, dans une rue très calme, à distance de marche du marché du soir et des principaux temples de la ville. Pour 8 nuits nous avons payé la somme de 169 euros, soit environ 21 euros par nuit et par personne.
Petit aparté, mais que ce soit en terme de nourritures, logements et transports, nous avons trouvé que les prix pratiqués au Laos étaient relativement plus élevés qu’en Thaïlande.
Luang Prabang, ancienne capitale du Laos, est une ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1995. On retrouve beaucoup de maisons de type colonial, rappel de l’Indochine française et cela confère à son centre historique beaucoup de charme. La ville offre également pas mal d’activités comme se rendre aux chutes d’eau Kuang Si, aux grottes Pak Ou, visiter quelques temples ainsi que le Palais Royal, grimper jusqu’au Mont Phounsi pour admirer le beau panorama sur la ville, se balader sur le fleuve Mékong et participer au Tak Bat, l’aumône des moines, au levée du soleil. Mais nous n’avons pu faire aucune de ces activités en raison de notre état de santé. En effet mon binôme s’est chopé une bonne intoxication alimentaire lors de notre premier séjour à Luang Prabang, puis ce fut mon tour pour le deuxième, au moins pas de jaloux. Néanmoins, lorsque nous avions un petit regain d’énergie, nous en avons profité pour nous balader en ville et capturer quelques photos.
COMMENT SE RENDRE A VANG VIENG ?
Rien de plus simple depuis Luang Prabang. Comme je l’ai évoqué plus haut dans cet article, il y a un train qui rallie quasiment toutes les principales villes du nord du Laos. En 45 min/1h de temps, nous étions déjà dans la ville de Vang Vieng. Mais si tu ne souhaites pas prendre le train, il te reste toujours l’option bus (environ 6 heures de trajet).
Ou loger ?
Nous avons logé au Vang Vieng Central Hotel. Comme son nom l’indique, il est en plein centre-ville mais relativement calme malgré tout. Les chambres sont très spacieuses et nous avons eu la chance d’avoir un énorme balcon pour nous tout seul et une terrasse commune. Pour 3 nuits nous avons payé 43 euros soit environ 14 euros par nuit, par personne.
La ville de Vang Vieng, au bord de la rivière Nam Ou, jouit d’un passé sulfureux où à l’époque alcool, fêtes et drogues faisaient des ravages. La ville concentrait beaucoup de bars sur pilotis et une des activités phares consistait à se laisser descendre le long de la rivière, confortablement installé sur une chambre à air tout en consommant alcool et drogues à chaque passage. Suite à beaucoup de décès de jeunes fêtards et à la réputation de la ville qui devenait pas franchement folichonne, le gouvernement a fait fermer l’ensemble de ces bars et supprimer toute présence de drogues en ville. Désormais celle-ci a repris une ambiance plutot calme, même si la vie nocturne reste encore animée (mais jusqu’à des heures raisonnables et sans trop de grabuge).
Parmi les principales activités de la ville, on trouve les célèbres tours en montgolfières (connus pour être les moins chers au monde). Cette activité permet de profiter des magnifiques paysages de la région et d’avoir une vue imprenable sur les montagnes karstiques. Mais si l’envie de t’envoler dans les airs ne te dit rien, il est toujours possible de contempler ces panoramas depuis les différents viewpoints de la région. Bon ça grimpe dur pour les atteindre (c’est limite de l’escalade parfois) mais tes efforts seront vite récompensés. Tu pourras ensuite aller te rafraichir dans les lagoons, des bassins d’eau turquoise très appréciés des laotiens. Il y en a plusieurs dans la région. Autres activités possibles, des visites de grottes dont les plus célèbres Tham Nam, Tham Xang et Tham Poukham. Mais je ne pourrai pas t’en dire plus sur celles-ci puisque nous n’y sommes pas allés (oui nous avons légèrement lâché l’affaire à un moment donné 🙂 ).
Ces quelques jours passés entre Luang Prabang et Vang Vieng ont marqué la fin de notre séjour au Laos. Nous étions de toute façon presque arrivés au terme de notre visa (même s’il est apparemment très simple de le reconduire).
Nous nous sommes rendus dans la capitale Vientiane pour un micro stop avant de nous envoler direction le Vietnam.
Rendez-vous donc dans les prochains articles pour de nouvelles aventures asiatiques (qui, je te rassure, seront moins déprimantes que celles du Laos).
Malgré quelques déboires et déceptions cela reste en effet de beaux paysages et de visites instructives !