CHEMIN INTERIEUR / DECEMBRE 23

L’escale fait partie du voyage

Avant de partir à la lecture de cet article, je t’invite (si ce n’est pas déjà fait) à jeter un petit coup d’oeil juste ici afin d’avoir un peu le contexte de ce qui va suivre.

Je m’étais donc arrêtée à mon retour en France, avec ce besoin de faire une pause, de retrouver une vie “normale”. Je me souviens avoir dit à ma mère lors de nos retrouvailles : ” Je me donne les trois mois d’été… Durant ces trois mois, je mets toutes les chances de mon côté pour trouver un emploi, un nouveau logement et si rien ne fonctionne, c’est que je ne devais pas rentrer. Alors je ferai ce que j’avais prévue après l’Asie et je partirai faire mon PVT en Australie“.

En gros, je remettais mon destin aux mains de l’univers…

J’ai donc remis à jour mon CV, envoyé plusieurs candidatures et moins d’un mois après mon retour, où j’en étais à ton avis ? Et bien j’avais déjà mon CDI et mon appartement ! Oui bon ok un studio pour être plus précise, mais c’était déjà bien. Autant dire que c’était du rapide. Recommencer à bosser a été une vraie bouffée d’oxygène, surtout avec mon métier qui m’a permis de retrouver ce fameux lien social qui me manquait tant, du contact ! J’aimais aussi retrouver mon cocon en rentrant, mes petites habitudes, un vrai cadre quoi.

Le stress de mon voyage commençait à s’éloigner, même si parfois des petits “traumas” liés à mon burnout refaisaient surface.

Les mois se sont écoulés et puis j’ai commencé à y voir un peu plus clair sur les véritables raisons qui m’avaient poussées à partir. Sur les choses que j’avais voulu prouver. L’univers m’a donné des petits coups de pouce aussi (jamais bien loin celui-ci), peut-être douloureux pour certains mais tellement nécessaires. Une remise en cause de sept ans de vie, ce n’est pas rien. Et au moins ça m’a permis de voir ce que je méritais vraiment et ce que je ne devais surtout plus laisser faire ou tolérer dans ma vie. Et à partir de cet instant, ma vision a changé et par effet boomerang c’est ma vie tout entière qui a changé.

J’ai compris aussi pourquoi j’étais rentrée, pourquoi j’avais trouvé ce travail. 

J’ai pu donner mes cours de yoga, (re)prendre confiance en moi et alors que je croyais plus ni aux relations, ni aux hommes sincères, l’amour a surgit de nul part. Bon ok du boulot du coup (mais ça faisait plus scénario d’un film romantique en disant ça). Il ne nous a pas fallu trop longtemps lui et moi pour comprendre qu’on avait le point commun de ne pas vouloir finir notre vie en France et ce, pour de multiples raisons. Il avait aussi ce rêve de voyager et je pense qu’il ne dira pas non si je te dis qu’il a quand même un peu lutté avant de me convaincre de déjà repartir.

Je commençais à bien m’établir avec le yoga, l’idée de tout re-plaquer à nouveau m’était un peu trop familière et du coup un peu plus difficile du fait du regard (et du jugement) des uns et des autres, de mes expériences passées et j’en passe. Mais il a eu les bons arguments je dois le reconnaitre et c’est vrai que ça valait le coup de retenter (et puis l’avis des autres, entre nous, on s’en fout légèrement). Je n’étais plus seule dans ma galère, j’avais appris de ma tentative précédente et, surtout, notre mécanique de couple ne me faisait pas douter un instant que ça ne puisse pas fonctionner.

Alors après plus d’un an de bons et (d’un peu trop) loyaux services à mon travail, j’ai remis les voiles. J’ai profité de ces trois derniers mois pour faire une refonte totale du site sur lequel tu te trouves actuellement (il est beau n’est ce pas?) et entamé une nouvelle formation en yoga pour pouvoir l’intégrer ici, et cette fois, dans une future rubrique et apporter quelque chose de différent, que tu sois adepte de yoga ou non.

Evidemment la partie “préparation” avec un nouveau déménagement à la clé (au moins si mon voyage foire je pourrai toujours me reconvertir en déménageuse pro) a bien été présente et m’aura permis de faire un petit bilan après tous ces mois passés depuis mon retour :

En fait, il ne s’agit pas d’un nouveau voyage.

J’ai compris que cette pause, cette escale, faisaient partie de mon voyage initial.

Que la France faisait partie du plan.

Qu’il fallait y revenir pour mieux repartir…

Alors qu’est-ce qu’il y a cette fois au programme ?

Etant le premier gros voyage de mon binôme, s’il y a bien un pays le plus propice pour se familiariser tranquillement avec le mode de vie routard, c’est bien la Thailande. Tout est assez facilité pour les touristes et c’est donc un bon moyen de se (re)mettre doucement dans le bain du voyage. Puis il faut dire qu’après y être restée quasiment cinq mois, c’était presque devenu mon chez-moi. Alors, forcément que j’avais envie d’y retourner et partager une partie de mes souvenirs avec lui (et en créer des nouveaux).

Après la Thaïlande, ce sera directement le Laos, fermé au moment où j’avais entrepris mon voyage. Encore préservé du tourisme de masse, on compte bien profiter de son authenticité pour s’immerger au maximum dans la culture laotienne.

Pas de Cambodge cette fois-ci. Ca n’a pas été un coup de coeur la première fois mais qui sait, une fois sur place, on n’est pas à l’abri d’un petit changement d’avis.

Ce sera ensuite au tour du Vietnam. Si vous avez lu mon article sur celui-ci, vous devriez vous souvenir que j’avais dû faire un tour express en quinze jours puisque je n’avais pas reçu mon visa dans les temps. Bien trop peu pour explorer le pays, j’avais dit que je prendrais ma revanche le moment venu. Alors espérons que ce sera celui-ci.

Le sud de l’Inde, et plus précisément le Kérala, sera lui aussi de la partie. Comme on l’entend souvent : “l’Inde c’est soit on aime, soit on déteste” et il est parfois plus judicieux de commencer par cette partie pour s’éviter un choc culturel trop intense où il peut être difficile de s’en remettre. Je ne manquerai pas de vous faire mon petit retour là-dessus.

Et enfin le plus gros bloc arrive : le WHV australien. Au moment où j’écris ces lignes, l’Australie et moi on est un peu en froid. Si j’obtiens mon visa, je pense que ça méritera bien son petit article mais pour le moment, suspens…

Evidemment ça ne reste qu’un premier jet sur carnet susceptible d’être modifié en cours de route (le Japon commence d’ailleurs un peu à trotter). On sait tous que la vie réserve toujours son lot de surprises, cet article en est la preuve, donc..

Let’s see !