ASIE / THAILANDE / Avril 24

Koh Kood, le charme sauvage d’une île préservée 

Koh Kood (ou encore “Ko Kut”, “Koh Kut”, “Ko Kood”, peu importe comment tu décides de l’appeler ou de l’écrire) est la quatrième plus grande île de la Thaïlande. Située sur la côte est, proche de la frontière avec le Cambodge, elle est encore une île très peu développée, contrairement à sa voisine Koh Chang.

En effet, isolée pendant de nombreuses années en raison d’un conflit avec le Cambodge, elle ne s’est ouverte au tourisme qu’à la fin des années 90. A ses débuts, elle n’était d’ailleurs réservée qu’à l’élite. L’île vit surtout de la pêche, de la culture de noix de coco et de l’hévéa et attire les personnes en quête de calme et de sérénité. Il n’y pas de transport en commun sur l’île. Mis à part les songthaews, on y circule pratiquement qu’en scooter. 

C’est une île vallonnée où la foret domine à 80%. Pour le reste, on y trouve de belles et grandes plages de sable blanc. Malgré le fait que nous étions nombreux sur le bateau, il n’y avait presque personne sur les plages. A s’en demander parfois où pouvait bien se cacher les gens. Sûrement dans les resorts, malheureusement très présents sur l’île. 

Nous avons adoré Koh Kood, la gentillesse des habitants, les plages toutes plus belles les unes que les autres. Le seul bémol est que certaines (non privatisées par les resorts) sont extrêmement sales. La gestion des déchets est un vrai problème, et c’est d’ailleurs valable pour toute l’Asie. Les resorts nettoient seulement leur partie et le reste est laissé tel quel, ce qui est vraiment triste pour une île aussi magnifique et encore préservée. Je te laisse juger par toi-même !

Comment s’y rendre ? 

Après notre étape à Phetchaburi, nous nous sommes rendus en bus à Bangkok où nous avons fait un petit stop avant de prendre de nouveau un bus direction Trat, le point de départ pour l’île de Koh Kood. Le trajet nous a pris environ 5h et nous avons réservé nos billets de bateau pour le lendemain, directement auprès de notre guesthouse, pour 350 baths par personne. Nous sommes passés par la compagnie Koh Kood Princess auprès de qui nous avons également payé 140 baths, pour deux, pour le taxi à l’arrivée sur l’île (où tu seras d’ailleurs accueilli par un très grand Bouddha face à la mer, impossible de le louper).  

Où loger ? 

Pour faire un petit peu dans l’originalité, on a décidé de loger dans une grande tente ultra bien aménagée à Kama Siri Koh Kood. Pour 4 nuits nous avons payé 143 euros, avec salle de bain privative et petit déjeuner inclus, soit environ 18 euros par nuit et par personne. Le logement aura été notre plus grosse dépense sur l’île mais nous n’avons jamais regretté notre choix. Excepté pour la location du scooter qu’on a fait directement sur place. Entre les freins et la panne d’essence à cause de la jauge défaillante, il nous aura occasionné quelques frayeurs sur la route ! Si on avait su on aurait loué ailleurs mais sinon tout le reste était parfait. 

L’hôtel est un peu excentré et il faut un peu marcher pour trouver des restaurants (d’où la facilité si on a notre propre moyen de locomotion) mais il est idéalement situé près d’un des restaurants les plus populaire de l’île, le Fisherman Hut. Je te conseille de réserver si tu souhaites y aller pour le diner. Plutôt à l’ambiance occidentale, il s’y joue un petit concert live tous les soirs. 

Nous avons passé quasiment tout notre séjour à parcourir l’île en scooter. Il faut savoir que toute la partie nord de l’île est inaccessible puisqu’il n’y a que de la jungle. Outre le côté pollution plastique, les plages sont vraiment sublimes et l’eau avoisine les 29/30 degrés. 

Voici la plage d’Ao Jak.

La plage d’Ao Khlong Hin.

La plage de Ao Klong Mat. Un bon spot pour voir des petits poissons près des rochers et pour le coucher du soleil !

La plage un peu plus sauvage de Ao Ta Khian. Celle-ci était la pire qu’on ai vu en terme de pollution. On est aussi parti à l’exploration de tout un énorme complexe hôtelier abandonné depuis l’ère du covid sur une bonne cinquantaine de mètres (et encore nous ne sommes pas allés jusqu’au bout). 

On continue avec la plage de Bang Bao, notre préférée ! 

Un autre point de vue pour le sunset. Assez fréquenté donc on ne peut pas le louper si on passe devant en fin de journée ! Un conseil, si tu veux siroter une petite bière devant le coucher du soleil, prévoie à l’avance. Ne te rends pas comme nous au seul bar sur la plage (dans le resort) sinon ce sera ta canette la plus chère de toute la Thailande ! 

Après la partie paradisiaque, on passe à la partie un peu plus sauvage de l’île. Koh Kood dénombre quelques cascades assez sympas. Malheureusement nous étions en période sèche au moment de notre passage donc très peu de débit d’eau (voir pas du tout). En période de mousson, les cascades doivent être incroyables ! 

En nous rendant à l’entrée de la première, nous avons eu la joie de rencontrer notre premier Tokay ! Ce fameux gros lézard/gecko de 35 centimètres, que l’on entend très souvent en Thaïlande et que même les thaïlandais ne préfèrent pas croiser ! Autant te dire que maintenant on inspecte les lieux chaque fois que l’on doit se rendre dans les WC publics. 

Première “cascade” : Khlong Yai Kee (sèche, archi sèche)  

Deuxième cascade : Khlong Chao. Il y a un petit endroit où tu peux t’asseoir au bord de l’eau et bénéficier d’une fish pédicure gratuite. Sensation garantie 🙂 

Troisième et dernière cascade, Huang Nam Keaw. Mieux vaut être à l’aise en scooter pour se rendre à celle-ci car la route (si on peut appeler ça une route) est très cabossée et glissante. Par contre, tu traverses la jungle et ça c’est vraiment la partie la plus sympa.

Sur la route pour la cascade, tu peux aussi t’arrêter pour aller voir un des arbres centenaires.

Ici c’est Makka Tree, vieux de plus de 500 ans, majestueux !

Koh Kood aura définitivement été notre île coup de coeur de la Thaïlande.

Peu de touristes, facile pour se déplacer et pour manger à des prix plus que raisonnables, calme et encore authentique. Nous avons aussi beaucoup aimé le mix entre son côté très jungle et ses plages de sable blanc.

Le seul bémol c’est de devoir traverser les resorts pour se rendre sur celles-ci et qu’ils finiront sans doute par rendre payantes un jour (comme à Koh Tao) et le plastique partout…

Mais ces deux points ne m’empêcheront pas de te conseiller toute de même l’île, avant qu’elle ne devienne, elle aussi, envahie par le tourisme de masse comme c’est le cas dans les îles du sud. 

2 Commentaires

  1. catherine

    Comme cette ile donne envie de s’y rendre !! apres ces belles photos et surtout les commentaires. dommage qu’ils ne soient pas conscients de la pollution car si les touristes envahissent cette espace ce sera pire !!en tout cas toujours tes articles interessants et instructifs.

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  2. Helene

    En effet c’est toujours un plaisir de s’installer pour ces voyages virtuels avec ces magnifiques photos ( il faudra me donner les coordonnées de ton photographe 😉) et le texte qui nous explique tout bien 🤩 je m’allongerais bien sur une de ces plages 😇 cela donne envie !! Merci à notre reporter ☺️

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