ASIE / SRI LANKA / SEPTEMBRE 24

A la rencontre des éléphants d’Udawalawe 

Safari, Udawalawe, Sri Lanka

Avec 29.7% de forêt, le Sri Lanka est un pays de choix pour les amoureux de la nature qui souhaitent observer des animaux dans leur habitat naturel, grâce à sa riche faune et flore. Le pays compte vingt-six parcs nationaux dont le plus célèbre (et deuxième plus grand parc du Sri Lanka) Yala, où l’on peut avoir la chance d’observer des léopards (mais où les safaris proposées soulèvent également quelques questions d’ordre éthiques).

S’il y a bien une chose que les sri lankais apprécient, c’est construire des grands lacs artificiels. C’est de cette manière qu’a vu le jour celui d’Udawalawe. En effet , la ville doit son nom au grand réservoir construit en 1960 sur la rivière Walame. Cela fut pour les animaux sauvages une occasion pour venir s’y abreuver mais qui n’a pas été du goût des villageois qui ont vu leurs plantations détruites. De vastes actions malheureuses de braconnage ont donc vu le jour jusqu’à ce que le gouvernement prenne les choses en main et déplace les animaux dans le parc.

On y trouve aujourd’hui une vie sauvage abondante car il compte pas moins de cinq cents éléphants et deux cents espèces d’oiseaux dont certains endémiques, mais pas seulement. Le parc a un petit air d’Afrique avec ses plans d’eaux, ses grandes plaines et sa végétation très aride. Des safaris y sont organisés chaque jour, tout au long de la journée. Ils peuvent être réservés directement auprès d’une guesthouse ou sur place, à l’entrée du parc. Le prix comprend l’entrée de celui-ci (aux alentours d’une trentaine d’euros par personne), les frais de location de la jeep, du chauffeur et du guide. Le prix varie également en fonction du nombre de personnes et de la durée. De notre côté, nous avons organisé notre safari privé avec le propriétaire de notre homestay pour une durée totale de six heures.

Où loger ? 

Nous avons donc logé au Chill House Safari Resort, situé à une courte distance du parc national mais, par conséquent, légèrement éloigné du centre-ville. Heureusement tous les repas étaient fournis sur place. Pour 2 nuits nous avons payé la somme de 19 euros, soit 9,50 euros par nuit, pour deux, avec un énorme petit déjeuner mi occidental – mi sri lankais, inclus dans le prix.

Dès le lendemain matin nous nous sommes rendus à l’orphelinat des éléphants, le Elephant Transit Home, conseillé par le propriétaire du homestay. Généralement pas fan de ce genre d’endroit où j’ai tendance à penser qu’il y a toujours anguille sous roche, me disant que c’était un “orphelinat”, nous nous sommes laissés tenter. Mais après y avoir assisté, je te conseillerai donc une seule chose : le boycott, pur et simple. L’orphelinat explique que les éléphanteaux se sont retrouvés là suite à la perte ou à la séparation avec leur maman (liées à des activités de braconnage ou d’autres circonstances). Ils sont pris en charge jusqu’à ce qu’ils puissent être réintroduits en milieu sauvage et nourris trois fois par jour, à 10h, 12h et 18h. Le public peut donc observer, depuis une estrade, ces moments de repas. Dans un premier temps, j’ai trouvé que la foule était assez conséquente. Il n’y a pas de restrictions de nombre à l’entrée et le brouhaha était donc monumental, notamment lorsque les éléphants ont commencés à arriver un par un. Ces derniers sont donc dirigés vers les biberons et gare à celui qui tenterait une autre approche ou de réclamer un peu plus… le bâton n’est jamais bien loin. Nous avons également trouvé que la durée de prise était très rapide et surtout identique pour un éléphanteau que pour un éléphant de plus grande taille. Et surtout, ce qui nous a interrogé, c’est la quantité de bébés présents dans l’enclos. De quoi se poser des questions quant à la véracité de leur réelle présence ici. En bref, encore une exploitation animale déguisée pour simplement se faire du fric (car, évidemment, l’entrée est payante). Nous regrettons d’y être allé mais au moins je peux aujourd’hui te sensibiliser et t’éviter de faire la même erreur. Les conditions des éléphants au Sri Lanka (et pas que, malheureusement) est de toute façon terrible. Et je ne parle pas de ceux utilisés lors du festival bouddhiste Esala Perahera à Kandy que nous avons boycotté pour des raisons évidentes de maltraitance animale. L’histoire de l’éléphantesque Tikiri en 2019 en est la preuve, je te laisse te renseigner sur son histoire.

Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka
Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka
Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka
Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka
Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka
Elephant transit home, Udawalawe, Sri Lanka

Heureusement le safari fut une toute autre expérience. Ici l’avantage c’est que les animaux sont dans leur milieu naturel. J’avais un peu peur d’une chasse à l’éléphant (et cela fut un peu le cas en fin de journée avec tous les autres touristes) mais notre guide a su se montrer respectueux en restant à bonne distance d’eux et en gardant son moteur éteint pour ne pas les déranger. Nous avons eu la chance d’observer énorméments d’animaux (singes, macaques, oiseaux tropicaux, paons, crocodiles, buffles et biches) mais le point d’orgue, ce fut surtout les éléphants. Peu avant la fermeture, le parc était vide et nous avons eu un moment privilégié avec toute une famille et avons même eu la chance d’observer un éléphanteau téter (de quoi rattraper l’expérience du matin).

Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka
Safari, Udawalawe, Sri Lanka

Bilan de ce safari : nous avons passé un excellent moment et n’avons pas regretté un instant de nous être arrêté dans ce parc sur notre itinéraire. Le trajet en jeep est lui aussi une aventure et apporte sa propre petite dose d’adrénaline à l’expérience. Le parc national d’Udawalawe reste moins fréquenté que celui de Yala et donc j’ose espérer que les conditions de safari resteront les mêmes dans les années à venir, ne serait-ce que pour le bien-être des animaux. 

1 Commentaire

  1. catherine

    Quoi dire… oui vous avez passé une bonne journée et vu de beaux animaux en liberté et ce fut une belle expérience mais tu as raison de souligner d’éviter de cautionner la visite pour voir les bébés éléphanteaux

    Réponse

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